Depuis 2000, plus de 22.000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée. L’agence européenne FRONTEX, semi-privatisée, assure l’externalisation de l’asile, c’est-à-dire le maintien des demandeurs d’asile en dehors des frontières de l’UE, dans des dizaines de camps de rétention, dont certains sont informels.

La gestion des camps et des migrants repose sur le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Turquie, main dans la main avec Frontex.

Qui sont ces exilés ?

Réfugiés de guerre, réfugiés économiques, environnementaux, victimes de discriminations (ethniques, sexuelles).

Calamités guerrières, où chaque fois la responsabilité de l’Occident est avérée, et dont les conséquences sans fin s’expriment sous de multiples facettes : guerres civiles, terreur. Calamités économiques, conséquence d’un système mondial d’exploitation issu de la colonisation, et perpétué sous forme de mondialisation. Calamités climatiques, dont seuls ceux du Sud paient les conséquences. Calamités humaines, pour lesquelles l’Occident a rarement les mains propres, reliquat de nos « missions » religieuses, de politiques coloniales assorties de discriminations ethniques (… pour mieux régner).

Tous ces fléaux sont les résultats de politiques définies par l’Occident. Et c’est cela qui rend particulièrement injuste et révoltante la politique criminelle menée par l’UE en général et le gouvernement belge en particulier.
Cette politique migratoire, c’est un peu comme plonger la tête de quelqu’un sous l’eau et ensuite considérer comme un manque de bonne volonté le fait qu’il se débatte pour échapper à la noyade.

La politique migratoire inhumaine menée en Belgique par le Secrétariat d’État à l’Asile et à la Migration doit être qualifiée de ce qu’elle est : une politique criminelle. Maggie De Block et Théo Francken ne peuvent pas dire qu’ils ne savaient pas, qu’il n’ont fait qu’obéir aux ordres. Les ordres, ils les ont donnés. Il faut pouvoir appeler un chat un chat. Les responsables de cette politique doivent être considérés eux-mêmes comme des criminels.