Pour cette nouvelle aventure, "le rejet" a été choisi comme thématique.
Logé à la même enseigne que la trahison, l’abandon, l’humiliation et l’injustice, le rejet fait partie de la vie…

Différentes techniques comme le chant, l’écriture, l’art plastique et bien sûr le théâtre ont servi à monter un spectacle riche au niveau du sens et de l’expression de chacun.e.


Durant 4 mercredis après-midi, un groupe a construit un récit :
"Les déboires d’Honnête-Man, un super héros qui n’a pas son pareil pour venir en aide aux victimes du rejet.
Seulement, dans cette histoire, Honnête-Man a perdu sa cagoule et donc ses super pouvoirs. Encouragé par le chant des enfants, notre justicier part à la recherche de son indispensable accessoire pour continuer sa mission…"

Après cette étape d’écriture, deux stages ont été proposés durant les vacances de printemps.
Un groupe a mis en scène le récit et s’est appliqué à apprendre un chant.
Les plus timides ont pu eux aussi trouver leur place dans le projet. Ils ont construit un Kamishibaï, c’est-à-dire un petit théâtre transportable qui ressemble à un théâtre de marionnettes. Une partie de l’histoire était raconté à travers cette espèce de fenêtre ouverte sur l’imaginaire.


De l’invention de l’histoire à la mise en scène du spectacle en passant par la construction du spectacle, le projet a réuni une vingtaine d’enfants entre 7 et 12 ans.
Ce 21 avril dernier, dans le cadre du Festival du Conte Populaire organisé par Le Théâtre des Rues (troupe de Théâtre Action), les jeunes comédiens ont été les cadets à se présenter.
Leur spectacle a eu du succès. Il a fait rire mais a aussi ému un public venu en nombre.

Bien sûr, nous aimons faire du théâtre ensemble mais cela permet aussi de délier les langues sur ce sujet tabou. Sans grande surprise, chacun de ces enfants avait déjà rejeté… et s’était aussi retrouvé en situation d’exclusion.
Nous espérons que rire de ce qui rend triste leur a permis de dédramatiser et que l’extériorisation par le théâtre leur donnera un peu plus de sécurité émotionnelle et envie d’un monde sans mépris.

Vive le Théâtre Action ! Et vive Le Coron