Issue du mime grec, la Pantomime est un spectacle composé des seuls gestes du comédien. Elle se distingue du mime en ceci qu’elle vise plus souvent à amuser et qu’elle tient lieu de récit. Les gestes figuratifs et mêmes réalistes remplacent les phrases. Les interprètes ne doivent prononcer aucune parole. Ce type de représentation voit le jour pratiquement en même temps, un peu partout en Europe. Elle connut à Rome un grand succès. En France, l’interdiction de parler, imposée au XVIIIe siècle aux acteurs des théâtres forains, fut à l’origine du développement de la pantomime. C’est un art universel, qui se retrouve dans toutes les cultures. Il permet de briser l’obstacle de la langue.

Sous la Restauration, il existait à Paris trois spectacles de pantomime, dont celui du théâtre des Funambules, animé par J.-B. Debureau. Après la révolution de Juillet, le succès du vaudeville entraîna le déclin de ce genre. Coupée de ses racines populaires, contaminée par la parole et par la musique, la pantomime dégénéra rapidement. Elle reprit vie au XXe siècle grâce à Étienne Decroux, initiateur de la pantomime de style, qu’illustrera brillamment M. Marceau. V. aussi mime.

Le Ballet Pantomime
Les premiers ballets-pantomimes français voient le jour lors des Grandes Nuits de Sceaux, offertes par la Duchesse du Maine au Château de Sceaux.
Puis Louis de Cahusac écrit quelques livrets pour ce type de spectacle. Ce sont souvent des juxtapositions de compositions musicales permettant la présentation de différents pas de danse, comme dans Les Caractères de la Danse.
Les spectateurs des théâtres de la Foire (Saint Germain, Saint Laurent...), ceux de l’Opéra Comique et de la Comédie Italienne peuvent applaudir couramment ces représentations. Mais il faudra attendre 1770 pour que le public de l’Opéra puisse assister à une séance de ce genre.
Afin que les spectateurs puissent comprendre, les histoires sont simples et courtes. Elles se terminent souvent par des contre danses.