Le Théâtre Croquemitaine sera au Burkina Faso du 13 décembre 2007 au 27 janvier 2008.

Une troupe de théâtre amateur existe dans le village de Gomougho et une autre dans la petite ville Thyou.
Composé d’une quinzaine de comédiens elles s’efforcent de créer elles-mêmes, des spectacles proches de la philosophie du théâtre-action. Ces créations collectives se veulent du théâtre utile. Les comédiens se sont formés "sur le tas", et sont en demande de formation. "Néré" nous a donc proposé d’organiser deux stages de formation pour ces jeunes comédiens.

"Le petit livre de la jungle" sera diffusé dans différentes régions du pays._

Gomougho

Gomougho se situe à l’Ouest de la capitale Ouagadougou dans la province du Boulkiemdé dans le département de Thyou.
Ce village, dépendant de Thyou, chef lieu du département, et à environ 30km de Koudougou, au Sud du département de Sabou.
Le département de Thyou compte 10 villages, dans un rayon de 10km autour du chef lieu avec une superficie de 286 Km². Au recensement de 2004 le département de Thyou comptait 25 000 habitants. Il compte 86 regroupements villageois reconnus. La population est intégralement rurale, composée d’agriculteurs, d’éleveurs, et d’artisans.
L’animisme est la religion dominante, suivent les musulmans, les catholiques, les protestants.

Les contes, les chants, les danses, les cérémonies coutumières et religieuses assurent la cohésion sociale entre les différents peuples.Nous sommes ici chez les Mossi. L’organisation sociale de Goumogho repose encore essentiellement sur des règles traditionnelles, où les lois foncières modernes ont du mal à trouver leur place. Chaque lignage arrivé dans les premiers siècles après la création du village possède un droit d’usage sur des portions du terroir villageois.

Les cultures du sorgho, du mil, des haricots, du riz et du sésame constitue l’activité principale et sont une source de revenus essentielle.
Les peuples transhumants se livre dans cette province à l’élevage de porcs, de volailles, de caprins, d’ovins et d’un peu de bovins.
Le produit des récolte est vendu par les femmes, le commerce de produits venu de la capitale est assuré par les hommes.
L’artisanat est peu développé.
Le bois et le charbon de bois sont les sources d’énergies principales, l’électricité n’est pas encore installée dans la plupart des villages.

Avec la construction d’un barrage de Goumogho a connu un début d’aménagement de sa plaine alluviale il y a une dizaine d’années entrepris par une ONG américaine (AFRICARE). Ce projet n’étant pas terminé, une partie du village demande à une ONG de Français (association "NERE") de finir les travaux.

Même s’il a entraîné la perte de nombreux vergers qui étaient la marque de propriété de certains villageois, cet aménagement a facilité l’accès à l’eau pour l’irrigation en contre-saison et une mise en valeur étendue aux différentes classes sociales (femmes, jeunes, chefs de famille), au moins pendant la saison sèche.

Les jeunes ont trouvé dans cet aménagement une source de revenus leur permettant de subvenir à leurs besoins et de prévoir leur installation hors de l’exploitation du chef de famille.

Les femmes exploitent le bas-fond essentiellement en saison sèche, pour produire les condiments dont elles ont la charge. Elles en dégagent des revenus monétaires lorsque leurs obligations sociales (travail sur les champs collectifs, etc.) sont allégées par une aide des autres membres de la famille.

Les chefs de famille pratiquent en premier lieu la riziculture pour compléter leurs ressources monétaires. Pour certains, cette exploitation leur permettra indirectement une autosuffisance alimentaire. Pour d’autres, dans des situations déjà confortables, il s’agît plus d’un complément économique pour répondre à leurs besoins personnels.