Je suis obligé de travailler deux fois pour vivre un peu mieux. Chez Lutosa (usine à frites située à Leuze) à temps plein, cariste, 8 heures à moins 20 degrés et perché à une trentaine de mètres de haut. Ensuite, je travaille comme coursier promo, je distribue les pubs.

J’espère que les générations futures ne connaîtront pas une vie d’esclave mais vivront de plus en plus dignement.

Ma fille de 16 ans est fière de moi, elle sait de quoi je suis capable.
Pacifique à la base, je ne pressentais pas que certains perdraient une main, un œil dans les manifestations. Chez les Gilets Jaunes, on trouve toutes les classes sociales. Personne ne dirige l’autre, une famille, comme elle devrait être.
Grâce aux gilets Jaunes, j’ai repris du poil de la bête, j’ai relevé la tête. Je ne croyais pas rencontrer des personnes ayant les mêmes idées que moi. L’avenir n’est pas rose, plutôt gris mais peut-être moins sombre grâce aux Gilets Jaunes. Notre combat est optimiste. Arrêtons de surconsommer, de nous endetter, luttons pour une véritable justice sociale équitable. Taxons les multinationales !