On creuse, on va au-delà des stéréotypes, et on enlève un peu plus les voiles.
C’est très touchant, car chacun joue le jeu.

Par exemple l’exercice d’écoute dos à dos : deux personnes sur scène sur deux chaises, se tournant le dos. Ici, un adulte, un plus jeune. Chacun dit ce qu’il n’aime pas, ce qui le gêne chez l’autre. Celui-ci représente alors l’ensemble des adultes ou des jeunes. Celui qui écoute répète au fur et à mesure.
Les paroles sont sincères...
On entend une adolescente nous parler de la sexualité, de la contraception. Question naturelle, mais encore tabou, difficile à aborder avec ses parents.
Ou une adulte qui se sent décalée, qui se sent vieillir, face aux adolescents, qui trouvent les adultes ringards...
Une autre adulte avoue que même si les adolescents n’écoutent pas, c’est agréable d’avoir du pouvoir sur eux...
En tout cas la communication est souvent difficile entre les deux.

Joli moment, et matière brute pour créer.

Quatre nouvelles scènes ont émergé ensuite :

L’heureux évènement  : une ado fait un poisson d’avril à son père. “Je suis enceinte de Kévin et on compte bien le garder”. Scandale.
Madame, mademoiselle, monsieur : un prof qui sort de ses gonds, mais ne veut pas l’admettre...
Georges : Un homme parle avec son ami (Georges) des ados (malpolis, délinquants...). Une jeune entre et lui indique qu’il nage dans les stéréotypes...
Georges Vanderslückt : du nom du sal.... qui a quitté une fille, en pleur. Elle se livre à son amie dans un bar. En fait, c’est avec cette copine (une pétasse) que Georges est parti...
J’ai ri aux larmes en les regardant...
Séance clôturée par des retours positifs.
“On sent des personnages apparaître, le sujet mûrit.”
“L’exercice dos à dos permet d’être attentif à l’autre, et répéter implique d’être à l’écoute et de s’approprier ses paroles”.