La troupe a déjà 3 ans, les pionniers du départ et les nouvelles et nouveaux venus ont choisi “ La manipulation médiatique” comme thématique. Cela peut paraître rebutant ou prise de tête au premier abord. Mais n’ayez pas peur, le Croquemitaine est capable de faire rire même à partir de sujets graves.

Le travail/plaisir s’est articulé sur trois périodes d’atelier avec trois formateurs qui maîtrisent des techniques différentes et complémentaires.
Johan Tambour a animé la première période " groupe et base du jeu"
Premier objectif : autour de jeux et d’exercices théâtraux mettre en place un climat de confiance, de plaisir, de connivences et d’engagement de chacun.
Ensuite Johan a proposé un module "mouvement et création de personnages à partir du corps". Comment faire naître le physique, la voix, l’énergie, l’humeur d’un personnage, à partir de la simple modification de la position des pieds et via les techniques du training de l’acteur.
En novembre /décembre, c’est Guido Decroos qui a emmené le groupe dans la découverte des jeux masqués.
En troisième période, c’est Pierrot Mol qui assure la finalisation du processus avec un travail sur le personnage clownesque.

Après la représentation, Bernard Hennebert, journaliste-animateur depuis une trentaine d’années, nous parlera de son activité.
Pour lui, l’objectivité n’existe pas. En son nom, on cultive souvent un pluralisme flou et lâche qui évite les vrais enjeux et permet au journaliste de ne pas s’engager.
Par contre, il revendique que les journalistes soient considérés comme des humains subjectifs. Certains sont honnêtes et d’autres, pas. Certains connaissent leurs dossiers, savent s’exprimer et vénèrent l’investigation, et d’autres pas.

Monomaniaque, voilà donc une trentaine d’années qu’il poursuit le même objectif : créer les droits (et les devoirs) des usagers dans un secteur en plein développement, celui du "temps libre" : les lecteurs de la presse écrite, les auditeurs, les téléspectateurs, les acheteurs de DVD, de CD ou de places de concerts, les visiteurs de librairies, de musées, de salles de cinéma ou de parcs d’attractions, etc.

Pour protéger la culture et les médias, s’opposer à ce qu’ils deviennent des "produits" comme les autres, il faut développer un contre-pouvoir, celui du "public".

Jusqu’à présent, dans ces secteurs-là, on ne soutient principalement que les intérêts des créateurs et des industriels. De nouvelles associations d’usagers axées sur cette thématique devraient prôner le respect de la diversité et les droits des minorités.

Les résultats des activités culturelles et les effets des médias sont désormais au moins aussi influents que l’éducation scolaire sur les mentalités de chacun d’entre-nous, du berceau au tombeau. Est-ce un hasard si ce secteur est délaissé par les associations de consommateurs traditionnelles ? Quant aux médias, eux qui gagnent de plus en plus d’argent avec l’omniprésence de la promotion culturelle, ils n’ont aucun intérêt au développement des droits des consommateurs... de médias et de cultures. Il s’agit-là donc d’un no man’s land qu’on se garde bien d’aborder.

Ce secteur "tabou" constitue son principal champ d’investigation et d’action. Il écrit sur cette thématique. Il agit également.

Pour en savoir davantage : bernard.hennebert -at- consoloisirs.be