Ophélie a passé quatre ans dans l’atelier Théâtre des Savanes, qui ouvrait l’école secondaire sur le monde. Aujourd’hui, en voie d’être une assistante sociale critique, elle nous écrit depuis son école supérieure.

Dans le cadre de mes études d’assistante sociale, j’ai l’occasion de défendre des causes qui me tiennent à cœur. Récemment, l’école nous a parlé d’un projet d’école hospitalière. Enfin… parlé... Disons plutôt qu’elle nous a invité à venir soutenir ce projet, mais sans nous l’expliquer vraiment.
Dans un premier temps, je n’étais pas emballée à l’idée d’aller défendre une cause qu’on ne m’avait pas exposée mais plutôt imposée. Je ne comprenais pas comment on pouvait rassembler des personnes autour d’une cause sans en expliquer les fondements. Finalement, la pression de l’école pour rassembler un maximum de personnes a eu raison de moi. J’ai fini par me renseigner moi-même sur cet initiative, bien que révoltée par leur manque d’explications et de discernement.
J’ai appris qu’une haute école hospitalière est une institution qui s’engage à adopter une motion en faveur des personnes migrantes : demandeurs d’asile, réfugiés, étudiants dans le cadre d’un programme de coopération, étudiants issus des pays du sud et les personnes sans papiers. La motion aurait pour but d’engager toute la communauté dans une démarche d’accueil, d’hospitalité. Elle améliorera la condition des personnes migrantes, valorisera l’engagement institutionnel et des membres de la communauté universitaire. Les écoles des différentes Hautes écoles de la région ont été conviées à défendre cette cause lors d’un rassemblement.
En bref, les pouvoirs publics piétinent encore lâchement les droits humains fondamentaux. Faut-il compter sur quelques citoyens pour pallier aux manquements des pouvoirs publics ? La présence nombreuse des élèves était un moteur pour cette campagne. Nous avons fait passer un message par cette action. Pourtant, le secrétaire d’état à l’asile et à la migration reste sourd.

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Objectif Lune printemps 2018 - numéro 30

4 pages couleurs, au sommaire : édito d’un mai à l’autre, des nouvelles de nos ateliers, l’hospitalité n’est pas qu’un mot, et bien plus qu’une motion, le spectacle made in Palestine : sortie imminente, un portrait de Théa, un clin d’oeil à Vitrine Fraiche ... Sans oublier l’agenda !