Cette mesure est une absurdité économique. Les montants en jeu sont ridicules : le millième du budget de l’Etat. C’est comme si une personne retirait le prix d’un café par mois (1,9 €) de ses revenus de 1.900 € pour rembourser une dette de 45.000 €. (source FGTB Luxembourg).

Le groupe Occupy Tournai a répondu à l’appel à manifester lancé par la FGTB. L’image des cadavres de chômeurs a fait frémir les passants devant les bureaux de l’ONEM, et enthousiasmé les manifestants devant l’hôtel de ville.

Présumés coupables de fainéantise, les chômeurs ne sont plus considérés comme les victimes d’un système de production qui cherche avant tout à dégager un profit maximum.
La majorité de ceux qui se voient exclus du chômage ne comprennent pas ce qui leur est arrivé. Onem, Forem… ils sont tout simplement perdus.
Ils ne comprennent pas que des faits anodins puissent avoir de telles conséquences. Une absence à un rendez vous, n’avoir envoyé que trois candidatures au lieu des quatre prévus dans le plan d’accompagnement, plan dont ils ignorent parfois qu’il s’agit d’un contrat qui les engage.

Ces exclus du système d’allocations chômage iront en masse vers les CPAS, déjà bien en peine depuis les exclusions de chômage suite aux contrôles de disponibilité. Une étude de la Fédération des CPAS estime à plus de 53 millions € le coût de ces exclusions pour les CPAS rien qu’en 2012. (R. Cherenti, Les sanctions Onem : le coût pour les CPAS, étude 2013, disponible sur www.uvcw.be/cpas).

L’effet de ces nouvelles vagues d’exclusions sera une explosion des charges pour les CPAS, le fédéral n’intervenant dans le financement du Revenu d’Intégration Social qu’à hauteur de 65%.
P. Timmermans, Directeur général de la Fédération des Entreprises de Belgique, à propos des exclusions : « Si l’on veut que la chasse soit bonne, mieux vaut ne pas battre le tambour »